Exposition du 3 octobre 2009 au 25 janvier 2010 au Musée d’art et d’histoire de Saint-Denis.
© Laurent Montaron
Ce que j’ai sous les yeux, ce titre est emprunté à une vidéo de Simon Quéheillard, où l’artiste, à l’aide d’une banale bouteille d’eau, fait apparaître des images sur le bitume parisien. Ce geste très simple isole un fragment de paysage et agit comme un révélateur d’images fugaces.
Ce que j’ai sous les yeux porte à la fois l’idée de l’évidence et celle de la révélation : la chose était là, sous mes yeux, mais je ne la voyais pas. L’étonnement, la beauté, la réflexion… peuvent naître d’un regard posé autour de soi, sur le familier et le banal.
J’ai sous les yeux un ensemble d’œuvres récemment acquises pour la Collection d’art contemporain du Conseil général de la Seine-Saint-Denis, et chacune d’entre elles nous entraîne dans une expérience du visible et dans une confrontation avec les imaginaires, le nôtre et celui de l’artiste. Les œuvres ne cherchent pas à dévoiler un ordre caché, mais elles peuvent dessiller le regard de qui veut bien s’arrêter devant elles.
Sous les auspices bienveillants des deux vidéos de Sarkis Au commencement d’après, après et Au commencement le rouge et le vert, l’exposition s’articule autour d’œuvres attachées à la narration et à d’autres privilégiant la perception sensible de l’espace.
Elle se déploie dans quatre espaces du musée d’art et d’histoire de Saint-Denis : deux salles d’exposition temporaire, le Cloître et la Chapelle des carmélites attenante à l’ancien couvent.
Elle rassemble 30 artistes et 93 œuvres.